LONDRES (AFP) — Les deux jeunes Français retrouvés morts dimanche dans leur appartement incendié du sud-est de Londres sont des étudiants de 23 ans, Laurent Bonomo et Gabriel Ferez, tués lors d’une attaque « horrible », a annoncé jeudi Scotland Yard en lançant un nouvel appel à témoin.
Les deux étudiants ont été attachés et poignardés à plusieurs reprises au niveau de la tête, du cou et du dos, lors d’une attaque « brutale, déchaînée et horrible », a expliqué l’inspecteur Mick Duthie, visiblement ému, lors d’une conférence de presse à Scotland Yard.
« L’étendue des blessures est horrible », a-t-il ajouté. « Tous ceux qui ont travaillé sur cette affaire, y compris moi-même, ont été profondément choqués par ce que nous avons vu. Je n’ai jamais vu de blessures semblables de toute ma carrière ».
« Tous deux semblent avoir été attachés pendant cet incident », a-t-il ajouté, se disant toutefois incapable de préciser s’ils avaient été torturés.
Les deux étudiants en bio-chimie étaient à Londres depuis quelques semaines dans le cadre d’un échange de trois mois entre leur université Polytechnique de Clermont-Ferrand et le prestigieux Imperial College de Londres, a-t-il ajouté.
Laurent Bonomo était originaire de Velaux, près d’Amiens, et Gabriel Ferez venait de Prouzel près d’Aix-en-Provence, selon la police. Ils devaient rentrer en France à la fin du mois de juillet.
Le mobile de ce meurtre reste un mystère, a reconnu l’inspecteur Duthie, qui a lancé un appel à témoins. Un homme blanc a été repéré en train de fuir les lieux du drame dimanche soir, a-t-il précisé.
Les secours avaient été appelés dimanche vers 22h10 (21h10 GMT) à la suite d’une explosion puis d’un incendie dans l’appartement loué par Laurent Bonomo à Sterling Gardens, dans une zone tranquille du quartier de New Cross, selon lui.
Mercredi soir, la ministre française de l’Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, a exprimé mercredi soir « sa profonde indignation et son immense tristesse » après ce double meurtre.
« Mes pensées vont à leurs familles et à leurs camarades de l’école Polytechnique de Clermont Ferrand II », dans le centre de la France, a écrit Mme Pécresse dans un communiqué diffusé par ses services.
Exprimant « sa compassion dans ce moment de grande douleur », elle a ajouté avoir « demandé au recteur de Clermont-Ferrand de prendre toutes les dispositions nécessaires pour le soutien et l’accompagnement et des étudiants et des équipes de l’établissement ».
Des familles des victimes avaient été reçues mercredi par le consul général de France à Londres.
Source AFP
Merci Coco, moi non plus je ne savais pas que ça existait Polytechnique Clermont-Ferrand