Une perquisition a eu lieu mardi matin au sein du magazine « Auto Plus », a-t-on appris de source policière. Un journaliste a été placé en garde à vue par les enquêteurs de la Direction régionale de police judiciaire (DRPJ) de Versailles (Yvelines), qui agissaient sous la direction d’une juge d’instruction.
Les policiers ont emmené des ordinateurs et des photos. Ils ont été saisis dans le cadre d’une information judiciaire ouverte à Versailles pour « contrefaçon par atteinte au droit de protection d’une base de données », selon la même source. La procédure a été ouverte à la suite d’une plainte déposée par Renault. Le constructeur automobile cherche à identifier quels salariés ont diffusé des photos confidentielles de certains de ses modèles.
Citant une source proche de l’enquête ayant requis l’anonymat, RTL a affirmé en début de soirée qu’un salarié du groupe au losange avait été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire par un juge d’instruction de Versailles dès le 11 juillet (vendredi dernier). Cette personne serait soupçonnée d’être l’informateur d' »Auto-Plus ».
Invoquant la loi sur la protection des sources adoptée par le Parlement en juin, le syndicat des journalistes Force ouvrière (SJ-FO) a exigé dans un communiqué la remise en liberté du journaliste placé en garde à vue et le retour du matériel saisi. L’organisation estime qu’il n’existe pas en l’occurrence d' »impératif prépondérant d’ntérêt public » autorisant la justice à rechercher l’origine de cette information de presse. Le Syndicat national des journalistes (SNJ), majoritaire dans la profession, a également dénoncé les pressions exercées. AP
source: nouvelobs.com